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Le secteur du traitement des déchets va au-devant d’une véritable révolution

28 septembre 2021

Plastics

Depuis début juin, Renewi a un nouveau managing director. Mark Thys succède à Wim Geens, qui dirigeait la division belge depuis la fusion entre l’entreprise britannique de recyclage Shanks et le collecteur de déchets néerlandais Van Gansewinkel. Thys fait preuve d’ambition : « Je veux fortement accélérer le rythme auquel nous réalisons nos objectifs en matière de durabilité. » 

Ne dites pas que Renewi est une entreprise de traitement des déchets, mais bien une entreprise de valorisation des déchets. Il y a quelques années, l’organisation a définitivement emprunté la voie de la circularité. Le managing director Mark Thys : « Même si je travaille chez Renewi depuis quelques mois seulement, je remarque que le développement durable est au cœur de la gestion de l’entreprise. Lors des discussions avec le conseil d’administration, par exemple, nous ne parlons pas seulement des chiffres financiers. Les débats portent aussi immanquablement sur comment faire plus pour boucler la boucle de l’économie circulaire. »

Sur ce plan, il y a encore pas mal de pain sur la planche. Dans le Circularity Gap Report de 2021, il est indiqué que notre monde est circulaire à 8,6 %. En 2019, il l’était encore à 9,1 %. Nous avons donc régressé. « Il est minuit moins cinq. Les experts de l’OCDE ont signalé il y a quelques années déjà que plus de la moitié des émissions totales de gaz à effet de serre étaient liées à l’utilisation de matières premières et de matériaux. En d’autres termes, une économie circulaire peut contribuer à limiter le réchauffement planétaire. Mais nous devons agir maintenant. »

Un pourcentage de recyclage de 75 %

Renewi passe donc à la vitesse supérieure. « Le secteur du traitement des déchets va au-devant d’une révolution. C’est du moins de cela que nous avons besoin pour combler le fossé circulaire. Les grands acteurs comme Renewi doivent prendre l’initiative, accroître l’ampleur de leurs actions et accélérer le mouvement. » 

À quelle hauteur la barre est-elle placée chez Renewi ? Pour le savoir, il suffit de consulter la nouvelle stratégie de développement durable que l’entreprise a publiée dans son rapport de durabilité de 2020. Le groupe s’y engage à atteindre un pourcentage de recyclage de 75 % d’ici 2025. Il est actuellement de 65,8 %. « Comment allons-nous relever ce pourcentage en quatre ans à peine ? En investissant dans des technologiques innovantes qui permettent de trier encore mieux les déchets. De nouvelles lignes de tri sont ainsi attendues à Puurs, Gand et (probablement) Beringen. Nous veillons aussi à une plus grande pureté des flux. Pour ce faire, nous travaillons en collaboration avec l’OVAM, afin d’informer encore mieux nos clients sur la façon de trier correctement. Nous aidons en outre nos clients grâce à un tri final plus minutieux. De cette manière, davantage de matériel peut être recyclé.  Nous avons calculé que le ratio de recyclage des déchets résiduels peut être porté de 20 à 60 %. Cela équivaut à quelque 150.000 tonnes que nous allons recycler en plus par an. »

Partenariats

Outre une amélioration du tri, Renewi étudie également la possibilité de donner une seconde vie à des matériaux difficilement recyclables. « À cet effet, nous concluons des partenariats avec d’autres entreprises. Pour les matelas par exemple, nous nous sommes associés avec IKEA, Ikano Industry et RetourMatras. » Renewi confie le traitement des appareils électriques mis au rebut à la filiale Coolrec. Celle-ci utilise des technologies innovantes pour recycler le plastique des réfrigérateurs et des télévisions, par exemple, et en faire des jouets, des montres, des aspirateurs... Pour les couches-culottes jetables, l’entreprise a également trouvé une solution de valorisation des déchets. « Avec les déchets, on peut faire de la colle, des poubelles, des pinces à linge et des bouchons pour les produits d’entretien. Renewi projette d’ouvrir dans un avenir proche des installations de recyclage des couches-culottes. »

Pour stimuler l’économie circulaire, Thys tend aussi la main aux concullègues et aux pouvoirs publics. « Les entreprises, grandes et petites, devront se réinventer de manière à ce que beaucoup plus de choses soient recyclées et non incinérées ou mises en décharge. Les pouvoirs publics doivent par ailleurs encourager encore bien davantage cette tendance à travers la réglementation, la communication et le suivi de celle-ci. Le nouveau VLAREMA 8 est en tout cas un pas dans la bonne direction (voir encadré). Mais il faut plus. Voilà pourquoi nous invitons tous les acteurs à se mettre ensemble autour de la table, directement ou par l'intermédiaire de notre fédération sectorielle Denuo, pour faire en sorte que chacun ait son mot à dire. »

Nos propres émissions de CO2

Essayer de boucler la boucle de l’économie circulaire en investissant dans l’innovation est une chose, mais Renewi ne s’arrête pas là, puisque l’organisation passe aussi au crible ses propres émissions de CO2. « D’ici 2025, nous voulons fonctionner à 25 % avec de l’énergie renouvelable. Nous en sommes actuellement à 15 %. Cela va rapidement changer. Nous construisons une éolienne sur nos sites de Puurs et de Gand. Avec ses 242,5 mètres, l’éolienne de Gand sera la plus haute éolienne installée sur la terre ferme en Belgique. Elle a une capacité de 4,5 mégawatts et produira quelque 13 millions de kilowatts-heures d’électricité par an. Cela équivaut à peu près à la consommation d’électricité de 4300 ménages. Renewi pourra ainsi couvrir environ 75 % de ses besoins en électricité. »

Pour faire sérieusement baisser le nombre de kilomètres parcourus, l’entreprise se concentrera en Flandre sur l’optimisation de son empreinte écologique autour des nouveaux sites de Puurs et de Gand. « D’ici 2025, nous épargnerons ainsi quelque 350.000 kilomètres par an. Les camions respectent de surcroît la norme euro 6, la norme d’émission la plus sévère à ce jour. Bien sûr, nous ne nous contentons pas de cela. Le groupe investit par conséquent dans 65 camions de collecte électriques pour la Belgique et les Pays-Bas. Quelques-uns sont déjà en service à Amsterdam depuis août 2020. »

Les travailleurs comme principal atout

La troisième dimension de la nouvelle politique de durabilité concerne le bien-être au travail. « Une entreprise durable prend soin de ses travailleurs. Ceux-ci représentent en effet notre principal atout. La sécurité de nos travailleurs est une priorité. Nous avons un plan de sécurité qui doit garantir une protection optimale à nos collègues. Nous organisons par ailleurs des cours spécifiques sur la sécurité incendie et les manœuvres avec de gros camions. » La réflexion à long terme est également très importante selon Thys. « Je parlerai avec les travailleurs de leurs ambitions pour l’avenir et nous verrons comment les atteindre. Leur donner une perspective est la meilleure façon de booster leur motivation. » Et pour boucler la boucle, évoquons encore un aspect important qui influence le bien-être des travailleurs. « Travailler pour une entreprise qui a une raison d’être est un formidable plus pour beaucoup de gens. Autrefois – et peut-être encore maintenant – le secteur avait une image négative. Aujourd’hui, nos collaborateurs ont le sentiment d’apporter leur contribution à une société meilleure. Œuvrer pour une économie circulaire est donc une situation win-win pour tout le monde. »