Column Wim Geens - Managing Director Renewi België

Nous lisons et entendons de plus en plus de critiques vis-à-vis des ambitions circulaires des entreprises et des autorités. Surtout lorsque les termes « économie circulaire », « responsabilité sociale des entreprises » et « durabilité » sont prononcés. Des mots buzz qui dissimulent des intérêts et suscitent de fausses attentes auprès du public.

Depuis plus de 30 ans, le développement durable ou la responsabilité sociale des entreprises (RSE) sont considérés comme une solution pour le futur. Entre-temps, nous sommes arrivés à ce futur. Alors les critiques de la sauce verte durable que les industries, les marques et les gouvernements ont sur tout, sont compréhensibles.

Cependant, je suis profondément convaincu que l’entrepreneuriat durable est possible. Dans une société durable, l’homme, l’environnement et l’économie vont de pair. Nous nous faisons encore trop la guerre à cause de conflits d’intérêts. L’homme a le devoir d’œuvrer pour un monde meilleur et les entrepreneurs, les politiciens, les ONG et les PDG doivent s’y préparer. Et bien que cette volonté soit forte, nous n’atteindrons la durabilité, que lorsque les intérêts de ces différents groupes trouveront un juste équilibre. Et c’est justement là que le bat blesse.

La durabilité exige un effort de la part du consommateur, du producteur, de l’employeur et des autorités publiques. Elle demande de la flexibilité, des investissements, des efforts de tout un chacun. Les producteurs et les consommateurs doivent prendre leur responsabilité et oser opter pour des matières premières durables. Les sous-traitants doivent investir dans des processus de recyclage innovants. Les autorités publiques, quant à elles, doivent saisir l’opportunité actuelle et libérer le temps et l’espace pour faciliter la transition vers une économie circulaire et adopter un cadre légal clair et uniforme. Et vous aussi, entrepreneurs, vous allez devoir de manière proverbiale mettre de l’eau dans votre vin.

Métaphores culinaires et bonnes résolutions. La période de l’année s’y prête bien.