Vous savez comme nul autre combien les bouteilles de gaz et les autres récipients sous pression qui se retrouvent dans les flux de déchets peuvent s'avérer dangereux. Une fois pris dans les pinces d'une grue ou dans un broyeur, ils provoquent souvent une explosion, voire un incendie. Les campagnes de prévention et de sensibilisation menées auprès de l'entreprise chargée de l'élimination des déchets ne sont malheureusement jamais suffisantes. Tout comme l'œil attentif de nos collaborateurs. C'est pourquoi nous avons mis en place une solution basée sur l'intelligence artificielle. Mais comment fonctionne-t-elle ?

L'intelligence artificielle, et plus spécifiquement le deep learning, consiste à entraîner des ordinateurs pour les rendre capables d'analyser des images. Il faut donc apprendre à l'ordinateur ce qu'il doit détecter dans les images. Dans ce cas-ci, il s'agit de détecter le plus rapidement possible la présence de bouteilles de gaz ou de récipients sous pression au milieu d'autres déchets. À cette fin, une caméra installée au sommet de la montagne de déchets de l'installation de tri de Puurs enregistre des images de bouteilles de gaz. Comme nous ne retrouvons pas de bouteilles de gaz et récipients sous pression tous les jours dans nos flux de déchets – heureusement d'ailleurs –, nous en glissons sciemment quelques-uns ici et là dans la montagne de déchets, en veillant à varier les dimensions et les couleurs. Ces images ont déjà permis de mettre au point un premier algorithme de deep learning, en cours d'optimisation.

Ce système de détection intelligent se compose donc de caméras et d'un logiciel capable de détecter les bouteilles de gaz et les autres récipients sous pression perdus au milieu des déchets. Les caméras sont reliées à un écran situé dans la grue, qui vient en aide au grutier qui ne voit évidemment pas tout. Une caméra est installée au-dessus de la montagne de déchets et une autre au-dessus du broyeur. Nous disposons ainsi de trois « points de contrôle » (le grutier et les deux caméras) et nous pouvons interrompre à tout moment le processus de traitement.

Ce système présente l'atout indéniable de pouvoir être réentraîné par nos collaborateurs. Dès que nous découvrons une bouteille d'une nouvelle forme, nous l'ajoutons dans le système. Par ailleurs, le système fonctionne sans l'aide d'un analyste de données. Plus nous ajoutons d'images, plus le système devient intelligent.

À Puurs, tout est donc prêt pour démarrer le projet pilote dès la semaine prochaine. Si le résultat est positif, nous pourrons déployer le projet sur d'autres sites. Enfin, nous pouvons aussi envisager d'étendre le système à la détection d'autres déchets dangereux, comme les piles et les batteries.

Voilà donc une fantastique solution innovante, garante de votre sécurité, mais pour laquelle nous avons besoin de votre contribution. À suivre !