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Renewi s’engage dans la valorisation des déchets organiques

13 octobre 2020

À partir du 1er janvier 2021, les supermarchés et les entreprises où des repas chauds sont servis ou préparés régulièrement et au moins une fois par semaine ont l’obligation de trier leurs déchets organiques et de cuisine selon le tri sélectif. L’entreprise de valorisation des déchets Renewi propose pour ce faire des solutions complètes qui permettent de fermer la boucle toujours plus loin. « Nous transformons les restes alimentaires en énergie et examinons les possibilités de recyclage : utiliser les déchets alimentaires comme matière première pour l’élevage commercial des insectes. »


Quelque 12 000 tonnes de déchets alimentaires sont amenées chaque année sur le site de Renewi Kampenhout.

Un tiers de toute la nourriture produite dans le monde atterrit à la poubelle. Ce gaspillage alimentaire se passe majoritairement à la maison, chez le consommateur. Les supermarchés, les cuisines industrielles, les cantines, les restaurants et l’industrie alimentaire engendrent toutefois beaucoup de déchets alimentaires. De nombreuses entreprises se débarrassent encore aujourd’hui de ces restes organiques sous forme de déchets résiduels. À partir de 2021, ce ne sera plus permis. À raison, explique Jens Crabbe, le responsable du site de Renewi Kampenhout : « Les déchets résiduels sont incinérés. C’est dommage, car les déchets de cuisine, les restes d’assiettes, les restes de préparations, les produits périmés et les restes de production peuvent être valorisés : comme source d’énergie, mais aussi comme matière première ».

Quelque 12 000 tonnes de déchets organiques sont amenées chaque année sur le site de Renewi à Kampenhout. C’est là qu’a lieu la première étape nécessaire de la transformation : le « déballage », où les emballages et leur contenu organique sont séparés les uns des autres. Crabbe : « Notre machine déchire et presse les emballages pour que les déchets soient séparés en deux flux : les déchets organiques d’un côté et les restes d’emballages de l’autre. Cette étape de séparation est importante, par exemple pour les produits périmés venant de supermarchés ».

 

Énergie et gaz verts

Stephan Claes, Market Development Engineer chez Renewi : « Les déchets organiques sont transportés vers des usines de fermentation. Ces usines se fondent sur un processus anaérobie ou pauvre en oxygène au cours duquel différentes sortes de bactéries décomposent la matière organique et produisent du biométhane. Ce biogaz peut être brûlé dans un moteur à gaz pour produire de l’énergie verte, mais peut aussi être injecté dans le réseau de gaz naturel sous forme de gaz vert. Nous fermentons une partie des déchets organiques nous-mêmes sur notre site de Roulers, où nous utilisons la chaleur pour sécher le limon. Le reste part vers les usines de fermentation de nos partenaires dans la région de Kampenhout. Il peut s’agir tant de digesteurs agricoles que d’installations industrielles ».
Crabbe : « La matière fermentée, appelée digestat, peut aussi être utilisée autrement : comme engrais dans l’agriculture. Nous bouclons ainsi la boucle et apportons quelque chose en retour à la terre ».

 

« La matière fermentée, appelée digestat, est utilisée comme engrais dans l’agriculture. Nous bouclons ainsi la boucle. »
Jens Crabbe (Renewi)

 

Caractère local

Renewi est persuadée que les usines de fermentation des déchets alimentaires ont un rôle à jouer dans la transition vers les énergies renouvelables et l’évolution vers une société climatiquement neutre. Crabbe : « Pour permettre la transition énergétique, nous allons devoir mettre tous les moyens en œuvre. Les énergies solaire et éolienne ne suffisent pas : il s’agit plutôt de combiner plusieurs éléments. Les usines de fermentation sont capables de produire du biogaz jour et nuit ; de l’énergie verte peut donc être fournie en permanence. Alors que la production des éoliennes et des panneaux solaires dépend de la météo. »

Claes : « Le caractère local des usines de fermentation rend la production d’énergie verte tournée vers l’avenir. Les petites usines peuvent se trouver n’importe où, contrairement aux grandes installations de valorisation énergétique de biomasse qui importent du bois d’autres continents pour produire de l’énergie verte. Ce n’est pas durable. Les usines de fermentation utilisent quant à elles des matières premières locales. Les déchets organiques sont partout et peuvent être traités au niveau local. »

« Les exploitations agricoles utilisent de plus en plus les digesteurs de poche, qui permettent aux petits tonnages d’être rentables. C’est là qu’est l’avenir : au lieu d’avoir des méga-installations desquelles dépendent des régions entières, plusieurs installations plus petites peuvent assurer une plus grande sécurité énergétique. Un kilogramme de déchets organiques peut produire suffisamment d’électricité pour parcourir trois kilomètres avec une Tesla Model 3, qui consomme 11,6 kilowatts-heures par 100 kilomètres », explique Claes.

Jens Crabbe : « Notre machine déchire et presse les emballages pour que les déchets soient séparés en deux flux : les déchets organiques d’un côté et les restes d’emballages de l’autre ».

 

Élevage d’insectes

Renewi examine également la piste de l’énergie verte. En collaboration avec Circular Organics (anciennement Millibeter) et des instituts de recherche comme la KU Leuven et Radius - Thomas More, elle analyse s'il est possible d’utiliser les déchets organiques comme aliments pour insectes, qui servent à leur tour de nourriture (durable) pour le bétail. Où en est actuellement cette collaboration ? Claes : « La législation en Europe ne permet pas encore de nourrir à grande échelle le bétail ou les insectes avec des déchets alimentaires, et ce en raison de la sécurité alimentaire. Plusieurs projets de recherche aux résultats prometteurs sont en cours et devraient aboutir à une modification de la législation. Les déchets organiques contiennent suffisamment d’amidon, de graisses, de sucres et d’eau pour que les larves se développent. Si ces larves se développent correctement, elles constituent une source d’alimentation adaptée au bétail. Je m'attends à ce que les premières usines commerciales opérationnelles d’élevage d’insectes à partir de restes alimentaires soient créées aux Pays-Bas ».

Mais la Flandre a elle aussi du potentiel pour l’élevage commercial d’insectes, insiste Claes : « La Flandre ne dispose pas de suffisamment d’espace pour élever des protéines de manière durable dans des champs. Une grande partie de la nourriture pour le bétail se compose de soja et de farine de poisson importés d’Amérique du Sud. Utiliser des larves riches en protéines comme aliments pour le bétail apporterait une solution durable. Le fait que ces larves se développent dans les déchets alimentaires crée un cycle fermé plein d’avenir.


« Beaucoup de nos clients trient déjà leurs flux de déchets organiques par souci écologique. C’est mieux aussi pour leur portefeuille. Nous essayons de soutenir au mieux les entreprises qui ne le font pas encore. »
Stephan Claes (Renewi)

 

Collecte sélective obligatoire

Des changements doivent être mis en œuvre pour que les déchets alimentaires soient acheminés officiellement en tant flux de déchets. À partir du 1er janvier 2021, les supermarchés et les entreprises où des repas chauds sont servis ou préparés régulièrement et au moins une fois par semaine seront également concernés par le VLAREMA (le règlement flamand relatif à la gestion durable de cycles de matériaux et de déchets). Claes : « Les supermarchés et les grandes entreprises seront dorénavant obligés de collecter leurs déchets alimentaires séparément ».

« Beaucoup de nos clients trient déjà ces flux de déchets par souci écologique. C’est mieux aussi pour leur portefeuille : faire collecter les déchets résiduels coûte cher. Plus l’entreprise trie de manière sélective, plus elle économise donc sur les dépenses liées aux déchets. Nous essayons de soutenir au mieux les entreprises qui ne le font pas encore dans leur préparation à une collecte sélective. Nous leur fournissons par exemple des récipients spécifiques pour collecter les déchets alimentaires. »

 


Boucler complètement la boucle

Comment Renewi se prépare-t-elle à l’augmentation de ce flux de déchets ? Crabbe : « À partir de 2021, nous allons collecter des tonnages de déchets alimentaires beaucoup plus importants. C’est la raison pour laquelle nous allons renforcer ces activités à l'avenir. Nous croyons fortement en cette croissance. »

L'accent continue à être mis sur les solutions entièrement circulaires. Claes : « Malheureusement, nous incinérons encore les morceaux d’emballages de notre ligne de déballage de déchets organiques, car ce flux de déchets est très mixte. Ce flux est complexe : vous y trouvez toutes sortes de matières, comme le plastique mou, le plastique dur et le métal, qui sont encore très sales à cause de la graisse des aliments. Actuellement, nous travaillons surtout à l’élaboration de techniques qui permettent de réduire les résidus au maximum, mais, en marge, nous examinons également des moyens d’arrêter totalement l’incinération. Malheureusement, le marché actuel des flux de recyclage ne rend pas encore ces pistes suffisamment rentables ».